L’évaluation en lettres au service des pratiques enseignantes et des apprentissages des élèves
Le Rendez-vous des lettres 2024 a porté sur « L’évaluation en lettres au service des pratiques enseignantes et des apprentissages des élèves : quels diagnostics, quels consensus, quelles préconisations ? »
Programme du séminaire
Dans le cadre du programme national de formation, la direction générale de l’enseignement scolaire a organisé, en collaboration avec le groupe des Lettres de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, un séminaire intitulé Le Rendez-vous des Lettres - L’évaluation en lettres au service des pratiques enseignantes et des apprentissages des élèves : quels diagnostics, quels consensus, quelles préconisations ?
Le séminaire s'est déroulé le 3 avril 2024 à l’Institut de France et le 4 avril 2024 au lycée Jean Zay, Paris.
Problématique
Qu’il s’agisse pour les professeurs de lettres de corriger des productions d’élèves, pour des acteurs académiques de la formation continue d’accompagner les équipes disciplinaires à adopter des démarches communes, ou encore pour les inspecteurs de porter un regard sur les pratiques d’évaluation lors des rendez-vous de carrière, l’évaluation constitue un enjeu de réflexion central pour les acteurs pédagogiques en charge des apprentissages disciplinaires de lettres.
L’évaluation comme objet de réflexion et comme levier d’action de politique éducative s’est imposé comme un enjeu majeur au sein du système scolaire. Cependant, la notion même d’évaluation – il s’agit là précisément de sa valeur – n’a pas seulement une dimension instrumentale et engage une réflexion sur les processus à l’œuvre dans les apprentissages, qu’ils soient individuels – rapport au savoir, aux attendus scolaires, à soi, au langage, etc. – ou collectifs – équipes disciplinaires, transversales, projets d’établissements, autres. Évaluer pour vérifier, conformer, réguler, versus évaluer pour accompagner, émanciper, telle est la tension positive à l’œuvre au cœur même de la notion d’évaluation : entre contrôle et enrichissement. L’équilibre sans cesse recherché se donne à lire par exemple au sein des attendus de fin d’année formulés en compétences, connaissances et culture, lorsqu’il s’agit de fournir aux professeurs et aux élèves des repères sans pourtant figer la dimension vivante, organique, des apprentissages. La question se pose également à l’occasion des évaluations certificatives en lettres : Diplôme national du brevet, Épreuves écrites anticipées de français, Épreuves écrites de spécialités et Grand oral, qui figurent au programme du baccalauréat. Par ailleurs, la nouvelle organisation à venir de l’enseignement au collège invite les équipes de lettres à réfléchir activement à la façon dont les évaluations nationales pourront accompagner une meilleure individualisation des apprentissages tout en évitant de stigmatiser les élèves les plus fragiles. Le séminaire a proposé ainsi aux participants d’éclairer l’évaluation, cet objet d’études multifacettes, à partir d’éléments théoriques et pratiques, afin d’élaborer des réponses aux questions vives qui se posent aux inspecteurs, formateurs et professeurs de lettres.
À partir de conférences, tables rondes, ateliers thématiques et ateliers de déclinaison académique, il a visé à apporter des éléments de réponses en matière d’évaluation dans la didactique du français concernant :
- L’identification de points de singularité dans l’approche disciplinaire de l’évaluation : évaluer la création (disciplines artistiques), le personnel voire l’intime ;
- La rédaction de recommandations qui font consensus (cadre ou projet commun) au sujet des pratiques d’évaluation en lettres : principes que l’on partage déjà (lire, écrire, dire, étude de la langue), procédures, sens des exercices, outils d’évaluation, construction du cours.