Programmes et ressources en humanités, littérature et philosophie - voie G
Les programmes d'humanités, littérature et philosophie (HLP) de première et de terminale de la voie générale sont présentés en lien avec des ressources pour accompagner leur mise en œuvre.
Programmes en vigueur
Le programme de spécialité HLP de première générale est défini par arrêté du 17-1-2019 publié au BO spécial n° 1 du 22 janvier 2019.
Le programme de spécialité HLP de terminale générale est défini par arrêté du 19-7-2019 publié au BO spécial n° 8 du 25 juillet 2019.
Ressources d'accompagnement
- Introduction à l'enseignement « Humanités, Littérature et Philosophie »
- Les attendus des épreuves et éléments d'évaluation
- Questions d’évaluation : exercices et travaux en classe (partie philosophie)
- Exemple de sujet commenté - sujet zéro n°2 sur le thème de la parole
- Exemple de sujet commenté - sujet zéro n°3 sur le thème des représentations du monde
- L'oral dans l'enseignement « Humanités, Littérature et Philosophie »
- Littérature : l'apprentissage de l'oral au service de l'étude des textes
- Philosophie : l'apprentissage de l'oral au service de l'étude des textes
- Coopération entre professeurs de Lettres et professeurs de Philosophie
Étudier une œuvre intégrale en première HLP : Cinna ou la parole travestie
- Présentation
- Une rhétorique à fonds multiples : jeux et enjeux de la parole en quatre études
- Groupement de textes n° 1 : il faut que la parole brûle
- Groupement de textes n° 2 : pour un art de la parole politique
- Accompagnement de la lecture
- Proposition d’évaluation : Corneille, Cinna, acte III, scène 4, vers 1111 – 1167
Épreuves
Épreuve de la classe de terminale
Le programme de l'enseignement de spécialité humanités, littérature et philosophie de la classe terminale définit deux objets d'étude (ou intitulés généraux) déclinés en trois entrées (cf. arrêté du 17 juillet 2019 paru au BOEN spécial n° 8 du 25 juillet 2019).
L'épreuve porte sur le programme de l’enseignement de spécialité de la classe de terminale en vigueur. Les notions rencontrées en classe de première, mais non approfondies en classe de terminale, doivent être connues et mobilisables. Elles ne peuvent cependant pas constituer un ressort essentiel du sujet.
Exemples de sujets zéro commentés
- Sujet zéro n°1 commenté (extrait Les idées et les âges d'Alain)
- Sujet zéro n°2 commenté (extrait de la Lettre à Antonin Artaud du 8 juin 1924, Jacques Rivière)
- Sujet zéro n°3 commenté (« Le grand combat » d'Henri Michaux)
- Sujet zéro n°4 commenté (extrait de Condition de l'homme moderne, Hannah Arendt)
Accompagner la mise en œuvre de l’enseignement de spécialité HLP
En 2023, la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) ont organisé un séminaire, dans le cadre du programme national de formation, pour accompagner la mise en œuvre de l’enseignement de spécialité HLP : Interpréter, essayer - chemins d’une coopération interdisciplinaire féconde.
L’enseignement de spécialité « Humanités, littérature et philosophie », partie prenante de la réforme du lycée dans la voie générale, est entré en 2022-2023 dans sa troisième année de mise en œuvre. Cet enseignement a d’emblée été conçu comme un enseignement associant deux disciplines, les lettres et la philosophie : parce qu’elles assument conjointement le souci d’une Terre habitable et partageable par des hommes appelés tant à une égale liberté qu’à une égale dignité, ainsi que le soin des mots et des discours par lesquels ils parlent et pensent, découvrant les choses en les nommant et s’y découvrant eux-mêmes, ces disciplines expérimentent divers chemins dans leurs manières de dire et de représenter le monde.
Pour les professeurs comme pour les élèves, la coopération à la fois libre et structurante des deux disciplines constitue une réelle nouveauté. Sans doute les professeurs de lettres ou de philosophie n’ont-ils pas attendu la réforme du lycée pour tisser ensemble des liens tant intellectuels que didactiques ou pédagogiques ; mais l’enseignement de spécialité leur offre, ainsi qu’à leurs élèves, des opportunités nouvelles, permettant à chaque discipline d’enrichir ses références et ses pratiques : par la découverte ou la fréquentation renouvelée de nouveaux corpus ; par la mise en place d’exercices nouveaux et communs (l’interprétation, l’essai) ; par l’importance réservée à l’oral, à la fois dans le quotidien des classes et dans la préparation à l’épreuve finale du Grand oral. Il y va ainsi d’interrogations qui portent sur la différence et la convergence des approches et des perspectives de travail : lit-on, interroge-t-on et comprend-on un texte de la même manière d’un point de vue littéraire et du point de vue philosophique ? Donne-t-on aux termes d’« interprétation », d’« essai » ou même de « réflexion », le même sens ? Qu’est-ce qui peut-être sépare, voire parfois oppose, les deux disciplines, au point que des professeurs ou des élèves pourraient avoir du mal à donner de la cohérence à cet enseignement partagé ?
À partir d’une série d’observations et de témoignages présentés, réfléchis et questionnés, ce séminaire du programme national de formation a permit de faire un point précis de situation, tout en traçant des perspectives et en valorisant des outils de travail pour les années à venir. Il s’est intéressé aussi aux parcours de formation des élèves, tant au lycée que dans les premières années de l’enseignement supérieur, où les humanités jouent déjà un rôle décisif ou pourraient être amenées à se développer.
- Olivier Barbarant, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, groupe des lettres - support de l'intervention
- Paul Mathias, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, groupe de philosophie - support de l'intervention
Télécharger le compte-rendu de l’atelier 3 - Coopération et dialogue des disciplines
Animateurs :
- Sophie Pérard, professeure agrégée de lettres classiques, Académie de Dijon (Lycée Le Castel)
- Aurélien Requena, professeur agrégé de philosophie, Académie de Dijon (Lycée Le Castel)
Problématique retenue : Comment donner une unité à l’enseignement de spécialité par-delà les singularités didactiques et pédagogiques des deux disciplines ?
Télécharger le compte-rendu de l’atelier 4 - Le corpus, la place des œuvres, des morceaux choisis
Animateurs :
- Gilles BROSSARD, professeur de Philosophie, lycée général et technologique Saint-Exupéry à Saint-Dizier, académie de Reims.
- Kevin PARISEL, professeur de Lettres-Théâtre, lycée général et technologique Saint-Exupéry à Saint-Dizier, académie de Reims
Problématique retenue : l’étude d’une œuvre, par ailleurs centrale dans le cours de Lettres et dans celui de Philosophie, peut-elle trouvera sa place en Humanités, Littérature, Philosophie, spécialité bidisciplinaire qui n’impose pas de programme limitatif ?
Télécharger le compte-rendu de l'atelier 5 - Enseigner l'essai : diversifier les parcours d’écriture
Animateurs :
- BARDYN Christophe, IA-IPR Philosophie, académie de Rennes
- PASTORINO Sandra, IA-IPR Lettres, académie de Normandie
Problématique retenue :
La réflexion menée au cours de cet atelier part d’un constat – en classe, en entretien, en formation : la demande, souvent anxieuse, de méthodologie pour les exercices de l’épreuve de spécialité en HLP, et en particulier pour l’essai. Cette demande est justifiée par le caractère scolaire de l’exercice, et sa portée certificative. Enseignants comme élèves semblent en effet soumis à une double pression : d’une part la représentation des attendus d’un enseignement de « spécialité », d’autre part le poids de l’évaluation. La formation d’un élève vers un niveau d’expertise dans sa spécialité pourrait tendre vers la maîtrise d’une forme « essai » rigoureusement redéfinie, ou conçue comme un modèle réduit de dissertation. En outre, l’évaluation dans le cadre des épreuves de spécialité génère une inquiétude des enseignants quant au regard porté par l’examinateur sur la production d’un candidat anonyme, qu’il n’a pas formé : forte est la tentation de normer l’exercice, en l’indexant sur des formes canoniques, pour préparer l’élève aux exigences supposées de cet examinateur.
Il convient néanmoins de se demander si la transposition de la forme « essai » dans le cadre scolaire impose sa redéfinition rigide, loin des caractéristiques du genre « essai ». Si l’on considère l’essai comme une chance pour faire évoluer les pratiques d’écriture des élèves, et un levier pour leur formation intellectuelle, il paraît au contraire nécessaire de favoriser en formation l’appropriation progressive de cette forme nouvelle dans le cadre scolaire. Il s’agit d’assumer le caractère ouvert de l’essai, dans son apprentissage et dans son évaluation, et d’accepter qu’il se différencie en cela de l’exercice canonique de la dissertation. Cela suppose un déplacement dans la posture de l’auteur d’essai (vers « le modèle culturel de sujet écrivant », Bucheton, 2014), qui doit s’autoriser à penser en “je”, à engager une problématisation sans qu’elle soit définitive, à accepter que l’écrit épouse le caractère mouvant d’une réflexion en mouvement. Cela suppose également un déplacement dans la posture du lecteur d’essai, qui doit accepter que ses attentes soient déstabilisées par la proposition de l’élève, et faire l’effort d’entrer dans la logique interne d’une pensée qui se déplie progressivement.
Télécharger le compte-rendu de l’atelier 6 - Accompagner l’élève dans la construction de son orientation avec HLP
Animateurs :
- Marie-Laure Numa, IA-IPR de Philosophie, académie de Versailles
- Céline Escolan, IA-IPR de Lettres, académie de Corse
Problématique retenue : ouvrir les représentations sur les débouchés qu’offre l’enseignement de spécialité dans le supérieur et réfléchir à la manière dont l’enseignement HLP permet d’accompagner les élèves dans la réflexion sur leur orientation.
Volumes horaires d'enseignement
L'horaire élève pour l'enseignement de spécialité HLP est de 4h en première générale, puis de 6h en terminale générale.